Stockholm en octobre
Notre voyage à Stockholm en Suède
Stockholm, capitale de la Suède, est un petit bijou urbain qui s’essaime en archipel dans la mer Baltique. La ville, enjambée par une cinquantaine de ponts, et formée de 14 îles, nous a conquis par ses lumières chatoyantes, son architecture, ses rues cosmopolites, ainsi que par la douceur de vivre qui émane des voiles flottant au gré des quais. Nous avons découvert Stockholm pendant les vacances de la Toussaint, et le mois d’octobre nous a plongés dans un paradis sensoriel : les pots de bruyères colorées le long des rues pavées, les feuilles ocres qui bruissaient sous nos pas, les panoramas saisissants sur le château depuis la terrasse du roi Oscar, les toasts aux crevettes parfumés à l’aneth et aux baies rouges, ou encore les pâtisseries sucrées… Ce fut une expérience inoubliable, définitivement l’une de nos plus belles escapades.
Nous avons passé quatre jours dans un hôtel du quartier de Södermalm, situé au sud de la vieille ville, Gamla Stan. De là, nous avons pu explorer à pied les différents quartiers et accéder aux îles voisines. En fin de post, je partage mes sept moments favoris de cette escale suédoise.
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Stockholm d’un quartier à l’autre
Stockholm s’étend sur différents quartiers qui possèdent chacun leur style. En une journée, à raison de quelques 20 000 pas, nous avons pu en parcourir plusieurs, déambuler à travers ruelles et avenues, et nous étonner du changement de scène lorsque nous passions de l’un à l’autre. Vous pouvez aussi, bien entendu, prendre les transports en commun tels que le métro dont certaines stations méritent le détour (ce que nous n’avons pas eu le temps de constater).
Au nord, nous avons commencé par Östermalm. Nous avons ensuite continué vers Norrmalm pour une pause fika (pause café revigorante) entre deux lèche-vitrines, puis nous sommes descendus à Gamla Stan, pour contempler les façades du château royal, et nous avons enfin terminé dans le quartier de notre hôtel, Södermalm. Ce périple nous a pris une journée entière avec pause déjeuner.
Östermalm est le quartier des affaires tourné vers la mer. Nous avons beaucoup apprécié le marché couvert de Saluhall (rue Östermalmstorg), où nous avons mangé de délicieux toast aux crevettes et au saumon. Attention, c’est un peu cher tout de même.
En continuant vers Norrmalm, le centre-ville moderne de Stockholm se prolonge sur de beaux quartiers distingués aux grands boulevards bordés de marques de luxe et design et, plus loin, des marques plus classiques tels que Zara ou H&M. Nous ne nous sommes pas trop attardés dans ce quartier.
Le centre historique de Stockholm, Gamla Stan (littéralement “la vieille ville”), offre un aspect très différent. C’est un endroit qui nous a charmé, avec sa place Stortoget (incontournable) aux maisons multicolores, ses petites ruelles pavées, ses boutiques d’antiquités, ses échoppes touristiques et bien entendu son patrimoine médiéval. Gamla Stan est un quartier qui date du XIIIe siècle. Il est à l’origine de Stockholm, il y a 700 ans. Vous y trouverez donc de nombreuses maisons, églises et entrepôts construits entre les XIIIe et XIXe siècles.
Si vous voulez ramener un petit souvenir, les boutiques regorge de cabas, essuie-mains, plateaux aux design suédois modernes ou plus traditionnels, petits chevaux en bois, et autres babioles typiques. Il faut avoir le budget (25 euros le tote bag et plus de 15 euros le torchon). Gamla Stan est aussi le siège du Palais royal, avec relève de la garde, tous les jours à 12h15, un spectacle que nous avons malheureusement manqué.
Depuis Gamla Stan, nous avons traversé le pont principal qui arrive aux abords de Södermalm, le quartier le plus bobo de Stockholm qui abrite aussi le musée Fotografiska. Söder, pour les locaux, est un ancien quartier ouvrier bâti sur une colline, qui a attiré boutiques vintage et magasins de design. Une foule hétéroclite et cosmopolite de joyeux fêtards envahit ses bars branchés les vendredis et samedis soirs. C’est principalement là où j’ai fait mon shopping mais il faut aimer la seconde main et le vintage. En sortant de la station de métro Maria Torget, vous trouverez de nombreuses friperies dans un périmètre d’une quinzaine de minutes à pied et principalement en revenant vers Le centre. Il y a aussi d’autres jolies boutiques : bougies (The Candle Store), déco, et l’une de mes préférées, A World of Craft (Horngatan 58) qui présente de très jolies pièces artisanes fabriquées dans différents pays du monde.
L’incroyable île de Djurgården (Stockholm) et sa petite sœur avoisinante Skeppsholmen
Djurgården fait partie du parc national urbain royal (Kungliga Nationalstadsparken). Verdoyante, elle étale ses frondaisons luxuriantes de feuillages juste à la périphérie du centre-ville.
Djurgården abrite aussi les musées les plus connus de Stockholm, tels que le musée Vasa, celui consacré au groupe ABBA, Nordiska et le musée en plein air de Skansen. Vous y trouverez également Gröna Lund, l’un des parcs d’attractions les plus connus de Suède.
Pour arriver sur Djurgården, il faut prendre le bateau depuis les quais (station Gamla Stan/Slussen). Le trajet dure moins de 10 minutes.
Nous avons tellement aimé cet endroit que nous y sommes allés deux fois pour visiter les musées Nordiska, Abba, Vasa et Skansa. N’hésitez pas à louer des trottinettes électriques ou des vélos pour parcourir le parc.
Le musée Nordiska (Nordiska Museet), installé dans un édifice somptueux et imposant, retrace, sur plusieurs étages, l’histoire de la culture scandinave du Moyen-Âge jusqu’à l’époque contemporaine. De la mode à l’artisanat, en passant par les mœurs et coutumes scandinaves, ou encore la découverte des samis de Laponie suédoise, il conte de façon originale l’Histoire des pays nordiques.
Le musée ABBA, entièrement consacré au groupe suédois composé des quatre chanteurs et musiciens Agnetha, Björn, Benny et Anni-Frid (Frida), était une belle pause décalée entre deux visites plus historiques. Même sans être fan, il offre plusieurs activités immersives où l’on peut chanter et danser avec le groupe, sans compter la panoplie de costumes à paillettes cousus main. Vous en aurez fait le tour en une heure.
En revanche, il faudra consacrer deux bonnes heures au musée Skansen, situé en face du musée Abba, en hauteur, sur une vaste colline. Il s’agit du plus ancien musée en plein air au monde et vous y trouverez des échoppes d’artisans traditionnels, des habitats en bois d’origine, des maisons et fermes d’époque, et de nombreux animaux . Nous nous y sommes rendus en semaine, hors vacances scolaires et bon nombre d’échoppes étaient fermées. Notre déception s’est rapidement dissipée à mesure que nous nous aventurions un peu plus en profondeur dans le parc, et que les rayons du soleil dardant entre les feuilles jaunes, baignait les allées d’une douce lumière apaisante. On s’est délecté de ces paysages de carte postale et de l’incroyable vue panoramique sur Stockholm depuis la terrasse du roi Oscar (Oscarsterrassen). Avant de partir, arrêtez-vous par la petite boutique de Skansen, qui présente de jolis souvenirs à ramener telles que des boîtes de bonbons en métal décorées de photos anciennes, des boîtes d’allumettes ou des savonnettes au packaging à croquer.
Le musée Vasa tient son nom du navire de guerre suédois qui sombra dans le port de Stockholm en moins de 20 minutes lors de son voyage inaugural, le 10 août 1628, et cela après deux ans de construction. Ce musée, au cœur duquel s’encastre la légendaire et imposante épave restaurée, fait parti des incontournables de la capitale suédoise puisqu’il s’agit du second musée le plus visité du pays. La coque, restée intacte à 98% de ses matériaux d’origine, est spectaculaire, ainsi que tous les artefacts et objets réunis sur plusieurs étages, dont des squelettes qui ont permis de reconstituer la vie de ses occupants au 17e siècle. Il faut voir le film, d’une vingtaine de minutes, qui vous expliquera son histoire incroyable, depuis les sombres fonds de la mer Baltique où il est demeuré pendant 333 ans, enseveli sous des mètres de vase et de sable, à sa périlleuse remontée à la surface.
L’île de Skeppsholmen, est accessible à pied depuis le centre. Mais pour notre part, nous nous y sommes arrêtés en rentrant par le ferry depuis Djurgården. Entièrement piétonne, elle abrite le Musée d’art moderne de la ville de Stockholm, et son jardin, décoré de sculptures de Nikki de Sainte-Phalle, est un havre de tranquillité et de verdure. Le pont de bois qui relie cette île au quartier de Norrmalm, offre une agréable balade, avec de très jolies vues sur le Palais Royal.
La Suède côté pratique
La Suède est l’un des états-membres de l’Union Européenne, mais elle n’est pas dans la zone euro. La monnaie suédoise est la couronne. C’est un pays qui reste cher : les dîners, la gastronomie, les boissons alcoolisées (12 euros minimum le verre de vin ou le cocktail), les babioles touristiques… Il faut avoir le budget. Côté climat, nous nous y sommes rendus fin octobre, et j’ai trouvé cette saison idéale. Il faut prévoir manteau, gants et bonnet car le vent est froid notamment sur les quais.
Les 8 choses que j’ai préféré faire à Stockholm
1- Manger un toast aux crevettes et au saumon dans le marché de Saluhall à Östermalm.
2- Louer des trottinettes et parcourir l’île de Djurgården cheveux au vent.
3- Chanter le titre Chiquitita d’Abba avec mes filles au musée éponyme.
4- Déguster une brioche à la cannelle sucrée et la tremper dans mon chocolat chaud tandis que la ville s’ébroue doucement de la nuit.
5- Faire bruisser les feuilles mortes sous mes pas dans le parc de Skansa en admirant ce musée à ciel ouvert et m’imaginant vivre en ce temps-là.
6- Flâner sur les quais en regardant le reflet des bateaux danser dans l’eau froide de la Baltique.
7- Parcourir les boutiques de seconde main de Södermalm, avant de faire une pause Fika au Café Tårtan (Hornsgatan 32).
8- Déambuler d’un quartier à l’autre.
Crète, partie Ouest
Notre voyage en Crète partie Ouest
Crète est la plus grande île de Grèce et on ne peut en faire le tour en une semaine. Nous avons donc décidé de nous concentrer sur la partie ouest. Nous sommes partis en famille, pour 6 jours, la dernière semaine d’août, dans un hôtel tout inclusif situé près de Platanias. Il faisait très chaud et on a donc fait beaucoup de baignades et d’excursions nautiques mais on a également pu visiter les villes de La Canée ( ou Chania/Hania), Réthymnon, Platanias et différents petits villages pittoresques.
Gérani et Platanias
Notre hôtel se situait sur la plage de Gérani. On l’a choisi car nos filles voulaient un tout inclusif mais on a été un peu déçus de son côté planplan. Son atout cependant c’est qu’il était assez central géographiquement et nous a permis d’aller visiter les plus beaux coins de l’ouest sans dépasser les 90 minutes de voiture. Bonus, on avait les pieds dans l’eau, ce que je recommande en août car il fait très chaud. Juste à côté de Garani, se trouve la charmante station balnéaire de Platanias. Sa rue principale est bordée de boutiques (coquillages, accessoires en cuir, spécialités locales comme l’huile d’olive et le miel, bijoux, spa “poisson”), mini golf, bars et restaurants. C’est très animé le soir jusque tard. On y a mangé un de nos meilleurs repas, en amoureux, au Cosmos, dans les hauteurs de Platanias (petite montée pour y accéder, il faut éviter les talons aiguilles). La vue sur la ville était panoramique et vertigineuse et on a apprécié de dîner avec le coucher de soleil. Je recommande.
Terrasse du Cosmos
Lagon de Balos et plage de Gramvousa
Pour nous rendre à l’incontournable lagon de Balos, nous avons choisi l’excursion en bateau depuis le port de Kissamos. En fait, il s’agit d’un gros ferry grouillant de monde, avec un peu d’attente au départ. Mais une fois arrivés sur le site, il y a de la place pour tous. Nous avons fait escale au lagon pour deux heures puis direction sa voisine Gramvousa pour une petite heure. Je vous recommande de porter des chaussures aquatiques car il y a beaucoup de rochers, je me suis d’ailleurs coupée. Les plages sont magnifiques, l’eau turquoise, chaude, fait de la baignade un pur moment de bonheur. J’ai entendu dire que le site du lagon, victime de son succès, risquait de fermer (temporairement ?) dans les années à venir.
Il paraît également que l’on peut accéder au lagon en voiture mais le chemin est caillouteux et chaotique (les loueurs de voiture refusent d’ailleurs que vous l’empruntiez) et précède une assez longue marche au soleil.
RETHYMNON
Autre gros coup de cœur de ce voyage : la ville de Réthymnon aux nombreuses ruelles ombragées et aux façades vénitiennes. Nous nous y sommes rendus en matinée et sommes tombés sous son charme. Au hasard de nos déambulations, on a traversé le parc municipal, petit écrin de verdure étonnant où nous avons écouté les chants incroyablement forts des cigales, pour atterrir au restaurant Castelo dans la vieille ville. Je me suis régalée de croquettes de feta accompagnées d’une salade tomates et fraises au vinaigre balsamique.
En route vers la plage d’Elafonissi
Pour aller à la plage d’Elafonissi, réputée comme l’une des plus belles d’Europe, nous avons emprunté une route scénique à l’intérieur des terres depuis Platonias. On a conduit 75 minutes environ sur cette jolie route serpentant la montagne, entre vastes oliveraies, villages typiques et échoppes branlantes de produits locaux se dressant au détour d’un virage, et j’ai vraiment beaucoup aimé cette partie du voyage. Arrivés à Elafonissi vers 11h, on s’est garé sans problèmes - il y a de nombreux parkings. Nous n’étions évidemment pas les seuls, mais on a traversé le lagon pour nous rendre vers les criques plus reculées. À partir du parking, il faut compter environ 15 minutes de marche jusqu’à la plage principale et 20 minutes supplémentaires le long de la côte pour fuir la foule. J’ai lu sur des sites des avis négatifs sur cette plage, mais pour ma part, j’en suis tombée follement amoureuse, et j’aurais beaucoup aimé y retourner. Je l’ai trouvée bien plus belle et charmante que le lagon de Balos, avec ses roches éparses éructant de l’eau cristalline, le sable rose pourléché par les vagues et la beauté du cadre. Pas trop de cailloux qui blessent les pieds non plus. Un conseil cependant : n’oubliez pas votre bouteille d’eau.
La Canée ou Chania (ou encore Hania)
Chania que les Français appellent La Canée est une charmante ville historiquement riche. Elle est plutôt grande et offre différents visages : le quartier shopping (Zara, H&M, etc), le grand port vénitien transformé en zone piétonne, la ribambelle de ruelles étroites bordées de boutiques qui partent du port, la mosquée des Janissaires. On a déjeuné sur le port, face au phare. Vue magnifique mais repas sans plus.
En revanche je me suis régalée des ruelles colorées. Avant d’arriver au port, c’est plutôt touristique mais quand on entre dans la vieille ville, on découvre de très jolies échoppes d’artisans locaux. A ramener : poteries, bijoux ou estampes fabriqués sur place....
La Crète fait définitivement partie de mes voyages les plus mémorables. Je suis tombée sous le charme de ses plages, des villes de La Canée et Réthymnon, de ses couchers de soleil incandescents, de la richesse des activités aquatiques : excursions en bateau, paddleboarding, plongée et snorkeling… Il ne faut certes pas avoir peur de faire un peu de route. J’ai d’ailleurs trouvé la conduite des Grecs un peu sportive et je n’aurais pas emprunté certaines voies de nuit : entre les touristes qui marchent sur le bord des routes mal éclairées, les virages secs et les scooters et voitures déboulant d’on ne sait où, il faut faire attention. Il y a aussi beaucoup d’immeubles à l’abandon ou de zones industrielles tristes mais c’est aussi ce qui fait le charme de cette île. Elle n’est pas massivement tournée vers le tourisme et regorge de coins authentiques.
Minorque
Notre voyage à Minorque - Cala en Porter, Ciutadella, Monte Toro, Binibequer, les plages de Macarella et Macareletta…
Minorque est réputée pour être l’île la plus calme, authentique et discrète de l’archipel espagnol des Baléares (regroupant également Ibiza et Majorque). Petit écrin de roche situé au cœur de la Méditerranée, elle est également connue pour ses criques aux eaux turquoises, son mode de vie “poc a poc” (la vie tout doucement) et ses couchers de soleil éblouissants. Elle apparaît au classement de l’UNESCO comme réserve mondiale de la biosphère depuis 1993. L’île se divise en 8 municipalités abritant une population de 95 000 habitants sur 702 kilomètres carrés. S’il ne faut pas plus d’une heure quinze pour la traverser en voiture, elle regorge de coins sympas à visiter. Nous nous y sommes rendus début août (bien entendu, c’est le mois à éviter) et sommes restés 5 jours dans la ville de Cala en Porter, dans un petit hôtel boutique plein de charme.
Cala en Porter
Cette petite ville nichée au sud de Mahon n’a rien de vraiment spécial sinon une belle plage de sable et le très original bar Cova d’en Xoroi, construit sous une grotte naturelle et surplombant la mer. La vue y est paraît-il incroyable mais nous n’avons pu en profiter car il y avait trop de monde. À 5 minutes de là, on s’est installés à la jolie terrasse du Club Minorca, où l’on a admiré par deux fois le coucher du soleil en sirotant une margarita. Ce fut des moments exquis que je recommande.
Binibequer Vell
Binibequer Vell, ou Binibeca, est un lotissement de maisons blanches immaculées construit en 1972 par deux architectes, avec l’idée de répliquer un village de pêcheurs. Il faut donc savoir qu’il n’est pas “authentique” au sens littéral. Il vaut cependant le détour. Ruelles étroites labyrinthiques au style méditerranéen et bougainvilliers colorés sont sa marque de fabrique. Il abrite de jolies boutiques et un petit port charmant. Ce n’est pas très grand et on en a eu vite fait le tour. On a donc poussé à pied jusqu’à Binibequer Nou à 20 minutes de là. On y a mangé l’un des plus délicieux déjeuners de notre séjour au restaurant le Faro. C’est aussi à partir de Binibequer Vell, que l’on a fait une balade en kayak de trois heures nous permettant de découvrir cette partie de l’île par la mer. On a été un peu déçus (initialement on avait réservé cette balade en kayak transparent pour visiter le Nord de l’île, réputé plus joli, mais elle a été annulée car il y avait trop de vent).
CIUTADELLA
Nous avons eu un gros coup de cœur pour Ciutadella. Ancienne capitale de Minorque, c’est une ville musée riche d’histoires, étonnante et magnifique, qui offre au promeneur une vaste zone piétonne où déambuler. Entre la cathédrale, les palais, les rues médiévales encerclant la place d’Es Born, et le port aux embarcations traditionnelles de pêcheurs, on peut y flâner facilement toute une journée. Pour déjeuner, nous nous sommes dirigés au Café Balear, sur le port, un peu avant 13h, heure d’ouverture du service, afin d’être sûrs d’obtenir une table. On s’est délectés de la soupe aux crustacés. Je recommande cette adresse, trouvée sur un blog, surtout si vous aimez le poisson et les crustacés frais.
Les plages de Macarella et Macareletta
Il y a de nombreuses plages à Minorque et les faire toutes serait impossible. Nous avons arrêté notre choix sur celles de Macarella et Macarelleta. Pour y accéder, il faut aller à Cala Galdana, station balnéaire très touristique déroulant sur son rivage une grande plage de sable. De là, on peut se rendre aux criques de Macarella et Macarelleta en bateau, en bus ou à pieds. Nous avons opté pour la troisième solution. On est partis de bonne heure pour éviter la foule. On a pris le sentier au départ de Cala Galdana et marché 30 minutes sur un chemin sablonneux. Arrivés à Macarella, grosse déception, il y avait beaucoup d’algues. On a donc continué une quinzaine de minutes vers sa petite sœur Macarelleta. Le chemin en bord de mer était caillouteux mais scénique. Je ne le recommande pas pour les poussettes. En arrivant, nos efforts ont été récompensés. Macarelleta est une crique magnifique, offrant un paysage de carte postale à couper le souffle. On s’est baignés dans son eau claire une petit heure et vers midi, on a rebroussé chemin alors que la plage commençait à déborder de monde (il n’y avait pas de place pour poser un bout de serviette). A faire absolument de préférence hors saison ou hors des heures de traffic (tôt le matin ou tard le soir).
El Toro
El Toro, ou monte Toro, est le point culminant de Minorque à 362 mètres d'altitude. Il est situé dans la municipalité d'Es Mercadal, au centre de l'île. Nous nous y sommes rendus pour admirer le coucher de soleil. Par beau temps, Monte Toro offre une vue à 360 degrés sur Minorque. On peut même apercevoir l’île de Majorque au loin. A l’arrivée, l’imposante statue du Christ rédempteur, qui rend hommage aux Minorquins morts aux combats lors de la guerre du Maroc en 1927, vous souhaite la bienvenue. On y accède en voiture, et il y a un grand parking à l’arrivée.
Nous avons apprécié ce voyage à Minorque de quelques jours. Nous avons trouvé l’île très propre et bien entretenue. On s’est délectés des poissons et de crustacés, de baignades en eau chaude, de couchers de soleil éblouissants. Le parking n’était pas toujours facile mais on était en haute saison. Nous avions aussi prévu d’autres visites mais avons manqué de temps : le village de Fornells, la capitale Mahon, la plage de Trebaluger, les phares dont celui de Punta Nati (il y a sept phares au total répartis sur l’île), le site de Lithica vers Ciutadella….
Algarve, Portugal
Notre voyage à Algarve, Portugal (visite de Lagos, Albufeira, Ferragudo, Carvoeiro, Tavira, Loulé)
L'Algarve est une région au sud du Portugal. Officiellement appelée Faro, elle se divise en 16 municipalités dont celles de Faro, où se situe l’aéroport, la charmante Lagos ou la nocturne Albufeira.
Plages blanches à pertes de vue, criques de sable secrètes et roches dentelées léchées par les vagues font de cette région un paradis pour les amateurs de farniente et de soleil. Mais on y trouve aussi de nombreux parcours de golf, des balades et des excursions en kayak pour les plus sportifs. Les falaises assez peu élevées sont ponctuées de villas qui dorent paisiblement leurs murs blanchis au soleil et quelques villages de pêcheurs pittoresques surplombent des criques recouvertes de pinèdes. Depuis les années 1960, la côte centrale entre Lagos et Faro s’est fortement développée et de nombreux bars et restaurants ont vu le jour. Les prix pour un repas oscillent entre moins de 10 euros à plus de 150 euros selon l’endroit où vous êtes - attention aux pièges à touristes.
Pour ce premier voyage en famille au Portugal, nous avons séjourné sept nuits dans un appartement à Vale de Lobo dont nous avons beaucoup apprécié la plage et la piscine. Nous avons loué une voiture et sillonné la côte en direction de quelques-unes des villes les plus connues : Loulé, Carvoeiro, Lagos, Albufeira, Vilamoura, Ferragudo et Tavira. Principalement de la flânerie et de la plage donc, en mode découverte.
Plage de Vale de Lobo.
Plage de Vale de Lobo.
Plage de Vale de Lobo.
Les falaises rouges de la plage de Vale de Lobo.
Plage de Vale de Lobo.
Une ruelle de Tavira.
TAVIRA, traversée par la rivière Gilão, est l’une des villes que nous avons apprécié le plus. Elle est restée assez authentique et offre de magnifiques plages, propres et larges, auxquelles on accède en prenant le ferry. Il y a quelques jolies boutiques en ville où on peut acheter des céramiques, des accessoires en liège ou des carnets aux motifs azulejos. Nous avons flâné dans les ruelles blanches, puis nous avons pris le ferry pour rejoindre les plages. Le trajet dure une quinzaine de minutes et un ticket coûte moins de deux euros par adulte. Plusieurs restaurants bordent la côte, où on peut se régaler de la pêche du jour (daurade, saumon, loup), grillée et légèrement assaisonnée, accompagnée de pommes de terre (15 euros environ). En apéro, les restaurants servent des olives (divines), du pâté de sardines (salé), des carottes (fondantes) et du pain frais. À déguster arrosé d’un pichet de sangria. Nous nous sommes également délectés de gambas et de crevettes à l’ail. Bref, on ne peut séjourner dans l’Algarve sans goûter aux poissons et fruits de mer.
Tavira, en route pour la plage par le ferry.
L’une des plages de Tavira, assez grande et large pour accommoder de nombreux touristes même en haute saison.
Dans le ferry vers les plages de Tavira.
Plage de Tavira.
Ruelle à Loulé.
LOULÉ est une autre destination authentique qui nous a charmés avec sa tranquillité et ses jolies ruelles ombragées par des voiles bleues, jaunes et rouges. On peut y découvrir les ruines d’un château surplombant le reste de la ville et un grand marché couvert où se procurer des fioles de piri-piri, des épices et de la poiscaille (le samedi, le marché s’étend dans les rues mais nous étions sur le départ). Nous y avons déjeuné pour peu cher. Le soir, la ville est plutôt calme donc si vous recherchez un endroit animé où faire la fête, RV à Albufeira, Lagos ou Vilamoura.
Ruelle à Loulé.
Loulé.
CARVOEIRO est une autre petite ville la tête dans la falaise et les pieds dans l’eau. Sympathique mais assez touristique. La plage est le point de départ de nombreuses excursions dont celles des grottes de Benagil. Il y a d’ailleurs bien plus à explorer autour de cette ville mais nous étions malheureusement pris par le temps.
Plage de Carvoeiro.
Carvoeiro.
Nous avons également visité le pittoresque village de pêcheurs FERRAGUDO, absolument charmant. On s’y perd dans un dédale d’étroites ruelles et d’escaliers pavés, clairsemés de bougainvilliers en fleurs roses offrant un peu de fraîcheur dans la chaleur de juillet. On y trouve de nombreuses façades typiques de l’Algarve : blanchies à la chaux avec des portes et des fenêtres encadrées de bleu, de jaune ou de vert.
Ruelle à Ferragudo.
Ruelle à Ferragudo.
Ruelle à Ferragudo.
Ruelle à Ferragudo.
Albufeira, ultra touristique et bruyante.
En revanche, nous n’avons pas du tout aimé Albufeira, la “Cancun du Portugal” selon moi, ville de fête ultra touristique aux bars bruyants dont certains retransmettent des matchs de foot sur écrans géants.
Nous l’avons visitée en matinée et je pouvais imaginer sans peine le visage que prenait cette ville le soir : ruelles grouillantes de monde, bars aux néons clignotant, terrasses surpeuplées transformées en pistes de danse…
LAGOS, enfin, est une ville assez grande et importante. Bien que recommandée dans de nombreux guides, elle ne m’a pas impressionnée plus que ça. Elle vaut cependant le détour. Il faut déambuler dans le centre-ville historique assez animé dont les murs dévoilent parfois de magnifique street art. Pour rejoindre la plage, il faut marcher assez longtemps depuis le centre, en longeant l’avenue dos Descobrimentos (elle m’a fait pensé à la Promenade des Anglais, à Nice) qui mène au port de plaisance, avant d’arriver sur une côte immense. Le trajet pour s’y rendre ne nous a pas particulièrement plu surtout en plein soleil, mais une fois arrivés, on a apprécié l’espace et la fraîcheur des vagues.
Street art à Lagos.
Côté shopping et souvenirs, les échoppes touristiques côtoient des boutiques plus sophistiquées. J’ai ramené dans ma valise un carnet aux motifs azulejos, des gros coquillages, des bracelets tressés… Il y a beaucoup d’accessoires en liège (50% du liège dans le monde est produit au Portugal) : étui à lunettes, portefeuilles, etc. Les céramiques sont magnifiques et je me suis jurée de garder de la place dans mon bagage une prochaine fois pour pouvoir ramener des bols, des oiseaux et des carreaux azulejo (d’origine portugaise, le mot azulejo désigne un petit carré de céramique émaillée généralement utilisé en grands ensembles de panneaux décoratifs). À ramener également : quelques conserves de sardine (juste pour la beauté des emballages), des olives, des pastéis de nata (petits gâteaux typiques du Portugal, faits d’une pâte feuilletée dorée au creux de laquelle se niche un flan vanillé). Plusieurs villes offraient aussi des “Indi shop” avec de magnifiques robes d’été aux tissus chamarrés et des sacs brodés à couper le souffle. Rien à voir avec le Portugal, mais intéressants.
En conclusion, nous avons beaucoup aimé la région de l’Algarve : ses plages, son climat, ses villages pittoresques aux allées blanches et aux murs couverts d’azulejos. Nous programmons déjà d',y retourner mais en basse-saison (septembre-octobre ou mars-avril) pour visiter notamment la très connue Ponta da Piedade et la non moins célèbre Praia de Marinha, plage classée parmi les plus belles du monde (et donc difficilement accessible), les grottes de Benagil, le sentier des sept vallées suspendues (Sete Vales Suspensos) et les falaises d’Algar Seco. Nous n’avons pas non plus eu le temps ou la possibilité d’explorer Faro ainsi que la ville de Monchique et la réserve de Formosa. Et bien d’autres…Je reviendrai donc mettre à jour cette page un jour ou l’autre.
Je termine avec cette série de photos sur les portes du Portugal, prises au hasard de nos déambulations, et dont la beauté m’a fascinée.