La Croix du Nivolet depuis Le Sire

C’est une rando incontournable et nous l’avons faite. Nous la referons pour sûr.

Commençons par le commencement. En vue de nous installer possiblement à Saint-Jean-d’Arvey, au-dessus de Chambéry, nous avons décidé d’explorer les environs, et bien entendu le domaine de La Feclaz est arrivé en priorité. Octobre, des températures douces, des couleurs éclatantes, nous sommes donc partis avec nos sandwichs pour monter jusqu’à La Croix du Nivolet. Depuis Chambéry, en voiture, on a suivi la route en col traversant Saint-Jean-d’Arvey puis Les Déserts pour arriver à La Feclaz, où nous nous sommes garés sur le parking du Sire. Il y a là, au pied des collines, un restaurant et je me suis promis d’y retourner pour y goûter les spécialités savoyardes. Sous le restaurant, au niveau du tire-fesses, on a pris le chemin qui monte.

Pour la suite, il faut compter une heure trente pour atteindre la Croix à une altitude de 1 547 mètres (6,4 km de parcours) et 1h30 pour revenir. Un peu de dénivelé au début mais rien d’insurmontable. Mieux vaut quand même de bonnes chaussures de marche, surtout pour les parties un peu boueuses en octobre. Avant d’arriver au sommet, on traverse des paysages magnifiques et on fait quelques rencontres insolites. D’abord, le chemin serpente dans des prés où des vaches pâturent paisiblement. On a eu de belles surprises visuelles : un champignon amanite qui se dressait dans la mousse et, plus loin, un arbre flamboyant sous le bleu du ciel.

Très rapidement, le sentier s’engouffre dans une forêt largement ombragée qui longe les falaises du Nivolet. En automne, le frémissement des feuilles qui tombent accompagnera vos pas, tandis que le son de cloche des vaches s’atténuera doucement. Par de multiples endroits, la vue se dégage sur le bassin et vous pourrez prendre de magnifiques photos. En passant, allez dire bonjour à l’extra-terrestre Lunerus qui observe le paysage depuis les années 1960. Je ne vous en dis pas plus, il faut y aller.

Au sommet, le bord de la falaise est protégé par une barrière en fer (j’avoue avoir un peu de vertige, si c’est votre cas, soyez averti) avec vue panoramique sur Aix-les-Bains, le Lac du Bourget, la Montagne de l’Épine , la cluse de Chambéry et le Massif de la Chartreuse à l’ouest et la Chaîne de Belledonne, le Massif des Bauges, le Semnoz et les Bornes-Aravis à l’est. Au milieu, orgueilleuse et immense avec ses 70 tonnes de métal et ses 21,5 mètres de haut, la Croix du Nivolet vous fera un peu d’ombre. Son histoire commence en 1861 lorsqu’une chapelle et sa croix sont démolies à Chambéry afin d’ouvrir l’avenue du Comte Vert. On décida d’ériger une nouvelle croix en 1861 sur un sommet afin d’être visible depuis le bassin chambérien. Par la suite, la Croix du Nivolet subit de multiples péripéties : agrandie, pliée par une tempête, reconstruite, en partie détruite par la foudre, elle atteint finalement sa forme actuelle en 1989 (en prévision des jeux Olympiques d’Albertville).

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